Festival 2005





Nous jouons jeudi soir, une heure de spectacle avec textes, danse, vidéo, photos, et quelques effets techniques impossibles à régler avant de connaître la scène.
Jamais tous les comédiens et techniciens n’ont répété ensemble, une des comédiennes principales a même dû être remplacée en milieu d’année.
Notre spectacle sur la Birmanie se surnomme désormais Birmaloose … (loose = galère, désespoir, stress, mais beaucoup d’amitié !).
Mercredi midi : nous voilà enfin réunis, prêts à conquérir la scène, mais elle n’est pas encore libre… Nous testons les horribles perruques « birmanes » en nylon, essayons un maquillage qui se veut asiatique mais nous ressemblons plutôt à la famille Adams. Nous avons perdu les notes de la régie son dans la bataille.

Mercredi 20h : enfin sur le plateau ! Nous tentons quelques placements sur la scène, avant de nous faire refouler par l’armée des techniciens qui veulent commencer à régler les projecteurs. Essayant d’être utiles, nous nous escrimons sur le vidéo projecteur sans succès, avant de comprendre qu’il faudrait peut-être le brancher pour qu’il s’allume ! La vidéo ne passe pas, il nous manque le logiciel de lecture de DivX, heureusement Maître Bus le retrouve quelque part au fond de son sac.
Mercredi minuit : il fait nuit noire, mais le magnifique ciel étoilé nous émerveille. Nous attendons toujours de monter sur le plateau, nous commençons à nous installer artistiquement sous des couvertures SNCF en regardant les techniciens s’affairer… l’attente sera longue…

Jeudi, 4h du matin : ça y est, les projecteurs sont réglés, nous devons nous extirper des couvertures pour commencer à répéter ! Nos membres sont transis par la rosée du matin, mais nous trouvons la motivation pour tâter la scène, et nous faisons un filage approximatif (le seul !) sous les belles lumières.
Jeudi, 5h30 du matin : nous retrouvons nos tentes, en espérant profiter de quelques heures de sommeil pour se réveiller frais et dispos.

Jeudi 9h : la chaleur étouffante du soleil matinal nous réveille bien avant l’heure prévue. Certains d’entre nous renoncent à dormir et partent rejoindre le groupe du petit déjeuner, d’autres se réfugient dans le pigeonnier pour quelques heures de comatage.

Jeudi 16h : essai d’arrosage sur la scène brûlante, on glisse, on tombe mais on y croit !
Jeudi 20h : ça y est, plus le temps de réfléchir, l’échéance approche : échauffements, coiffage, maquillage à l’ombre des coulisses. On ne se sent pas prêt du tout, mais on ne peut plus faire marche arrière. Dans 2h, c’est un an de travail qu’il va falloir donner aux spectateurs.

Jeudi 22h : c’est à nous de jouer ! Portés par l’attention du public, on oublie la fatigue et le stress, et on offre nos tripes. Advienne que pourra !

Jeudi 23h : le moment des saluts. On a réussi ! Malgré toutes nos craintes, le spectacle a été bien apprécié. Ouf !

Vendredi, 2h du matin : encore euphoriques, on enchaîne les bières à la buvette sans parvenir à aller se coucher, on rêve déjà au spectacle de l’an prochain...; Le festival, c’est notre drogue !

Valou


Et aussi, Le festival 2005 en quelques images...
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